C'est la notion clé: « dans toutes les
décisions qui concernent les enfants, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être
une considération primordiale ». C'est ainsi que
toutes les décisions judiciaires en matière familiale se doivent de prendre en
compte l'intérêt de l'enfant. Et parallèlement, de nombreuses personnes ou
associations prétendent agir pour défendre cet intérêt.
Mais cette notion n'est pas définie, ce qui conduit
chacun à l'appréhender en fonction de sa propre personnalité, de sa propre
subjectivité... ce qui peut amener à une forme d'arbitraire. Car lorsqu'une
trop grande subjectivité pénètre dans les débats judiciaires, qui par principe
devraient être guidés par une totale impartialité, l'arbitraire est très
proche... Cette situation préoccupante a été analysée depuis plus de 30 ans par
les plus éminents juristes, notamment
par le Doyen Jean Carbonnier.
Ne serait-il pas temps de préciser la notion pour éviter cette critique ? Est-il possible de continuer à accepter que toutes les décisions familiales, qu'il s'agisse de résidence des enfants, mais aussi lors de placements d'enfants, soient rendues avec une "apparence" de motivation en prétendant caractériser l'intérêt de l'enfant, alors qu'en réalité cette notion est subjective et propre à favoriser l'arbitraire judiciaire ?
Comme le fait remarquer le Professeur Gobert, c'est en réalité la personnalité du Juge qui connaitra le dossier qui va s'exprimer dans la décision rendue. Est-il acceptable que la Justice en matière familiale soit rendue non pas en fonction d'une règle de droit suffisamment définie pour être applicable équitablement à tous, mais en fonction de la personnalité du Juge qui connaitra le dossier ?
Le témoignage d'un parent évincé de la vie de son enfant au nom de l'intérêt de son enfant ( ! ) , est mis en fin de billet afin de bien illustrer toute la subjectivité qu'il y a pour déterminer cet intérêt.
Certaines personnes ou associations conseillent aux parents confrontés à des rapports d'assistance éducative qu'ils considèrent erronés voire mensongers, de réaliser une procédure en inscription de faux.


Dans le cas du passeport, comme pour la
carte d'identité, ce sont les mêmes principes qui s'appliquent. Si on vous
refuse de faire une carte d'identité parce que vous n'avez pas la résidence de
votre enfant, rappelez les textes et la jurisprudence cités dans le billet, et
qui prévoient que l'accord des deux parents n'est pas requis pour faire établir
une carte d'identité ou un passeport.

Le Syndrome d'Aliénation Parentale (le SAP) est une
perversion que l'on rencontre lors de séparations très conflictuelles,
lorsqu'un des parents veut détruire l'image de l'autre parent en
instrumentalisant son propre enfant pour en faire un "enfant soldat", afin de
nuire très gravement à l’autre parent. L’enfant va être pris dans un très
important conflit de loyauté, et sous l'insistance et les manipulations du
parent aliénant, il va progressivement rejeter de plus en plus fortement son
autre parent, parfois sans motifs appropriés ni proportionnés, parfois en
proférant de fausses accusations qui lui auront été insufflées par la parent
aliénant.
car les pratiques actuelles de la justice familiale conduisent nécessairement à ce que la moitié des enfants de couples séparés, ou des enfants placés alors qu'ils souhaiteraient être avec leur famille, passent Noël privés de leurs parents. Alors bien sur, il est difficile d'imaginer que la magie de Noël puisse permettre aux parents séparés de se retrouver réunis pendant ce jour de fête. 

Un parent même s'il n'a pas la résidence de
l'enfant, garde le droit d'être informé des soins prodigués à son enfant. Son
accord est requis pour les actes médicaux non usuels (graves), sauf
urgence.
a été créé pour apporter des informations
sur le fonctionnement de ce qu'il est convenu d'appeler "les affaires
familiales", mais depuis plusieurs années le triste constat reste le même: les
procédures en matière familiale attisent les conflits familiaux, au lieu de
tenter d'apaiser les séparations parentales. Il est très fréquent de constater
que les parents séparés ou en cours de divorce, encore meurtris par leurs
affects et les griefs respectifs liés à la séparation, continuent de se faire
la guerre par avocats et justice interposée. Et au lieu d'aider ces parents à
résoudre leurs conflits, l'intervention de la justice familiale va très souvent
amplifier le conflit familial, désignant de façon bien illusoire un "vainqueur"
(celui qui obtiendra une prestation compensatoire et la résidence des enfants),
et un "vaincu" (celui qui sera condamné à ne voir ses enfants que quatre jours
par mois, un week-end sur deux, et dont le rôle parental se résumera à payer
une prestation compensatoire et une pension alimentaire dont l'évaluation défie
parfois la logique humaine: c'est ainsi qu'une personne ayant pour seule source
de revenus le RSA soit 467€ par mois, s'est vue condamner par une Cour d'appel
à verser une pension alimentaire de 300€ par mois pour un enfant: l'histoire ne
dit pas si la corde pour se pendre fut fournie). 



